Aménagement de domicile, Démarches à suivre
Mme R contacte l’Association Haca-vie sur les conseils d’un CLIC (Centre Local d’Information et de Coordina-tion) dans le but d’avoir des conseils d’aménagement de son domicile. Elle souhaite installer un siège monte-es-calier et obtenir des aides financières pour son projet. Actuellement pour être prise en compte, la demande doit être faite auprès de nos partenaires, c’est à dire la CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de Santé au Travail) ou le Conseil Général. Pour la CARSAT, un formulaire de demande de prise en charge pour l’aménagement de domicile »Bien vieillir chez soi » doit être rempli et envoyé à la caisse de retraite. Pour le Conseil Général, une de-mande d’aide financière écrite doit être envoyée au pôle instruction. Les deux instances vérifient la recevabilité de la demande (classement GIR*) et des ressources puis sollicitent notre intervention. Nous avons donc reçu une commande »Habitat et cadre de Vie » (HCV) de la CARSAT car la demande répondait aux critères requis pour bénéficier d’une aide de cette instance. Rendez-vous a été pris à son domicile afin de la conseiller au mieux dans son projet et ses démarches socio-administratives. Mme R, âgée de 77 ans, souffre d’une maladie inflammatoire chronique depuis 15 ans, et ressent des dou-leurs à la mobilisation au niveau des genoux et du dos. Elle a déjà chuté à deux reprises et s’est blessée à l’épaule ce qui entraîne une limitation articulaire. Elle est totalement indépendante lors de la réalisation des activités de la vie quotidienne. Elle emprunte les escaliers à sonrythme en prenant appui sur la rampe. L’utilisation toutefois lui de-vient de plus en plus pénible. Mme R est propriétaire d’une maison à étage qui comprend au rez-de-chaussée un vestibule, un salon, une salle à manger, une cuisine et des toilettes. L’étage est accessible par un escalier à quart tournant bas de 85 cm de large et comptant 14 marches. On trouve à l’étage les chambres et la salle de bains. Au niveau administratif, Madame R est retraitée de la CARSAT et perçoit une retraite complémentaire. Elle est affiliée à une CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) et adhère à une mutuelle. Mme R souhaiterait installer un siège monte-escalier dans le cadre de la prévention au vu de l’évolution probable de sa pathologie. Il est à noter que l’aménagement du rez-de-chaussée engagerait trop de frais pour la création d’une salle de bains et d’une chambre. Suite à notre visite, un compte rendu argumentaire a été rédigé et envoyé à l’intéressée. Une relation de confiance et très personnalisée se créée entre le travailleur social, l’ergothérapeute et la personne âgée. Mme R a demandé à plusieurs installateurs des devis suite à nos conseils et nous les a transmis. L’assistante de service social lui a transmis les dossiers administratifs afin de constituer les demandes de subventions à l’ANAH (Agence Natio-nale de l’Habitat)/LMCU (Lille Métro-pole Communauté Urbaine), à sa caisse de retraite complémentaire, à la CPAM et à sa mutuelle. Mme R a renvoyé le dossier ANAH/LMCU à l’Association Hacavie accompagné des devis pour que l’ergothérapeute puisse les vérifier avant envoi. Les autres sont envoyés aux instances par Mme. L’assistante de Service Social s’est chargée de la gestion adminis-trative de la demande de subven-tion auprès de l’ANAH/LMCU et de la CARSAT et a transmis les informations reçues (devis, compte rendu et justi-ficatifs administratifs) aux différents organismes financeurs. Au fils du temps, les réponses posi-tives des organismes financeurs sol-licités sont arrivées et Mme a prévenu l’Assistante de Service Social pour la mise à jour de son dossier. Au final, après une année de parcours du combattant administratif et avec la chance, dans son cas, d’avoir eu le financement intégral du matériel prévu, Mme R a fait installer son siège monte escalier et percevra les subventions après l’envoi de sa facture acquittée. Pour 2014, les principaux financeurs souhaitent se coordonner pour réduire les délais d’attente de réponses et pourquoi pas créer un dossier unique. Astrid CLUIS Ergothérapeute * Classement GIR : Les Groupes Iso-Res-sources (GIR) permettent de classer les per-sonnes en fonction des différents stades de perte d’autonomie. Ils sont au nombre de six. Le classement dans un GIR s’effec-tue en fonction des données recueillies par une équipe médico-sociale à l’aide de grille Aggir (Autonomie gérontologie-groupe-iso-ressources) qui permet de pon-dérer différentes variables (par exemple : la cohérence, l’orientation, la toilette, la communication).]]>