Accessibilité accrue au code de la route pour les personnes sourdes ou malentendantes : une avancée vers l’inclusion et l’autonomie

code de la routeÀ partir de l’été 2025, une adaptation majeure du code de la route sera mise en place : une version de l’examen théorique traduite en langue des signes française (LSF) sera proposée aux personnes sourdes ou malentendantes. Cette initiative, annoncée par la Sécurité routière, vise à lever les obstacles qui freinent l’accès au permis de conduire, en particulier pour les personnes sourdes ou malentendantes.  

Cette réforme assurera « la garantie de l’égalité des chances pour tous les candidats », a informé la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Florence Guillaume, lors d’une conférence de presse à l’Institut national de jeunes sourds (INJS) de Paris.   

Selon les données du ministère de l’Intérieur, environ 4 000 candidats sourds ou malentendants passent chaque année l’examen du code. Toutefois, la forte prévalence de difficultés de compréhension du français écrit – estimée à 80 % chez les personnes sourdes – rend cette épreuve particulièrement complexe. En effet, l’apprentissage de la lecture repose en grande partie sur l’exposition à l’oralité, peu accessible aux personnes ayant une surdité profonde. 

Jusqu’à présent, les candidats devaient faire appel à un interprète LSF assermenté, une démarche souvent chronophage et coûteuse.  

Désormais, des supports visuels intégrant une traduction vidéo en LSF des questions et des réponses, seront directement intégrés dans les diapositives de l’examen. 

Ce nouveau dispositif permettra non seulement de rendre l’examen plus compréhensible, mais aussi de simplifier considérablement le parcours administratif. L’absence d’un interprète physique réduit les contraintes logistiques et financières.  

Cette avancée n’est pas négligeable. Obtenir le permis de conduire permet de répondre à des besoins essentiels : se déplacer de manière autonome, accéder à un emploi, se rendre à une formation ou maintenir des liens sociaux.  

Source: handicap.fr 

JOOS Alexandre, ergothérapeute 

 

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