20 ans d'Hacavie

Petit reportage photos agrémenté de quelques bribes de son discours….. Ce n’est vraiment pas facile d’être sous le feu des projecteurs, surtout lorsqu’on est au centre des propos, très, trop élogieux par mon ami Jean-Pierre. J’avais pourtant choisi Jean-Pierre comme parrain parce qu’en plus de l’estime que je lui porte, je le connaissais sincère, sans concessions et que je ne souhaitais pas une présentation de complaisance. Je le remercie d’autant plus. Je remercie aussi toutes les personnes qui ont pensé que cette distinction était méritée et toutes celles qui m’ont fait l’honneur de se déplacer. -=-=-=-=- Les personnes qui me sont proches savent combien, depuis de nombreux jours, je me sens mal à l’aise. Il est très difficile de parler de soi. Les moins proches me voient comme quelqu’un de solide, fermé, peu bavard voire difficilement abordable. Vous pourrez en juger car il faudra bien que je casse un morceau de cette carapace. Et vous serez peut-être surpris ! -=-=-=-=- Lorsqu’un tel évènement se produit, on se pose beaucoup de questions. On repasse sa vie au peigne fin. Qu’est-ce que j’ai bien fait de plus ? Quel a été le fil conducteur qui a mené mon existence jusqu’ici ? Pourquoi ai-je assumé certains choix plutôt que d’autres ? Qu’ai-je recherché dans l’enseignement ? Qu’ai-je recherché à HACAVIE ? Qu’ai-je recherché à travers le bénévolat ? Et qu’ai-je finalement recherché dans ma vie ? -=-=-=-=- La réponse est simple. J’ai fait comme tout le monde. Je n’ai cherché que le bonheur. Mais lequel ? Comme disait un ancien SDF qui servait à son tour dans les restos du coeur : Le bonheur c’est de voir les autres heureux. A partir de là, tout s’explique. – En tant qu’institutrice, voir les enfants heureux c’est refuser de les voir confrontés à l’échec. C’est ce qui m’a fait choisir la maternelle qui est une école de découverte et d’épanouissement au rythme de chaque enfant. Pourquoi refuser à un enfant doué de faire plus et à un enfant en difficulté de progresser plus lentement. Chaque enseignant sait combien chaque enfant est différent et qu’il faut l’accepter tel qu’il est ! Mais les réformes sont tellement difficiles à mettre en place. -=-=-=-=- – A HACAVIE, pour que chaque personne handicapée ou âgée puisse retrouver à travers une vie facilitée une certaine joie de vivre. Je n’en veux pour preuve que les témoignages recueillis chaque année. Je cite : « vous m’avez redonné le goût de vivre » et, je ne remercierai jamais assez l’équipe d’HACAVIE, les bénévoles et notre Président pour cette action menée, contre vents et marées, auprès de ces personnes marginalisées. Combien change un visage lorsqu’il est illuminé par un sourire.

-=-=-=-=- Là, je vais vous dévoiler quelque secrets, quelques recettes plus intimes….. Et c’est mon 3ème secret. La rencontre avec quelqu’un qui partageait la même façon de concevoir la vie que moi avec, en plus, une grande tolérance et une foi inébranlable en l’homme. Nous avions la même idée du partage du bonheur. Ensemble, nous avons soulevé des montagnes. J’espère que nous continuerons longtemps encore à bousculer toute cette inertie qui semble parfois nous entourer car je sais que, seule, je n’en aurais plus la force.

-=-=-=-=- Le 4ème secret, c’est Mr DABBADIE. Personnage indescriptible et couple alors indissociable avec son épouse, Mr DABBADIE m’a fait découvrir un autre visage du handicap : celui de la force de caractère, de la volonté et de toute l’indignation nécessaire pour faire bouger les choses. Ce n’est pas Isabelle, notre complice des premiers jours qui dira le contraire. -=-=-=-= Le dernier secret et c’est peut-être le plus important : C’est l’envie de transmettre à mes enfants et à mes petits-enfants cette façon de concevoir le bonheur. Vivre pour soi, c’est bien. Vivre aussi pour les autres, c’est tellement mieux. –=-=-=- Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse, a dit André GIDE. Je coirs que vais rester jeune très longtemps.

[gallery]
 

]]>