Chiens guide d'aveugles

L’éducation du chien se fait en trois grandes parties : le « débourrage », l’initiation et le renforcement. Commençons par le « débourrage » : ce travail se fait à la laisse et au collier. L’éducateur apprend les bases du métier au chien : par exemple, le chien s’arrête à toutes les bordures de trottoir ou marches d’escalier, ou s’arrête en posant ses pattes avant sur un obstacle haut comme une marche. L’éducateur induit le comportement du chien. Il traverse systématiquement sur les passages piétons en donnant l’ordre « donne les lignes ». Tous les obstacles sont contournés en les faisant bien remarquer au chien. Avant d’arriver à une porte qui doit être franchie, l’ordre « donne la porte » est exprimé. Le chien doit alors s’asseoir devant. Il apprend aussi à donner un siège ou une place libre dans un transport en commun en posant la tête sur le siège en question. Après quelque temps, le chien arrive à anticiper tous les comportements. L’éducateur renforce ce dernier en l’encourageant et en le félicitant. Le chien comprend qu’il fait plaisir à son éducateur. Lors de la deuxième phase d’initiative, l’éducateur encourage le chien à prendre des initiatives de guidage. Le travail au harnais commence. Il servira de courroie de transmission entre le chien et son maître. A travers lui, le maître peut ressentir tous les changements de position et d’allure du chien. Cela représentera leur mode de communication, leur langage. Enfin, la troisième phase, le renforcement, est la phase la plus technique et la plus délicate. Lors des deux premières phases, le chien semble avoir appris ce que l’on attend de lui. L’éducateur lui laisse l’entière initiative du guidage et va essayer de mettre le chien dans des situations contradictoires à tout son apprentissage. L’éducateur va tenter d’obliger le chien à exécuter un ordre incohérent tel que par exemple, traverser dans le flot de la circulation ou avancer vers un danger, ou encore l’éducateur va trébucher sur un obstacle mal présenté. Le chien devra alors « désobéir » aux ordres afin de ne pas mettre son maître en danger. Le chien-guide a appris à prendre des initiatives y compris celles de désobéir à bon escient. Pendant cette période, l’éducateur va personnaliser l’éducation du chien, afin qu’il puisse correspondre au mieux aux attentes et au caractère de la personne mal ou non voyante. Si le chien est destiné à vivre à la campagne, l’éducateur le mettra en présence d’animaux. Si le chien doit utiliser des transports en commun, l’éducateur le familiarisera avec ce type de transport. Toutes ces phases d’apprentissage prennent environ 8 à 9 mois. Les chiens travaillent à raison de 3 à 4 heures par jour en plusieurs sorties. La majeure partie du travail se fait à l’extérieur, en conditions réelles en marchant dans la rue. Le travail de guidage est la partie qui demande le plus d’attention et de concentration de la part du futur chien-guide. Dans notre prochain numéro, vous trouverez la dernière partie de cette trilogie, le chien en famille d’accueil. Astrid CLUIS Ergothérapeute Hacavie]]>

1 réponse

  1. Anaïs dit :

    Bonjour
    Je trouve que c’est un très beau métier, je rêve de devenir éducateur canin en chiens guides d’aveugles !

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