Infirmier(e) anesthésiste, qui es-tu ?

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L’infirmier(e) anesthésiste diplômé(e) d’état est un professionnel de santé spécialisé en anesthésie. Avec le médecin anesthésiste, ils sont les seuls autorisés à exercer cette discipline. Ce binôme de spécialistes en anesthésie vous assure une prise en charge idéale et optimale. Ils se partagent le travail et la surveillance afin d’assurer votre pleine sécurité au bloc opératoire.

 

Comment devenir Infirmier(e) anesthésiste

Les essentiels :

– Concours d’entrée à l’IFSI (institut de formation en soins infirmiers), – 36 mois d’études (cours et stages, clôturés par un mémoire) menant au diplôme d’état d’infirmier(e), – 2 ans minimum d’expériences significatives (le plus souvent : réanimation, urgence, cardiologie ou SSPI (salle de surveillance post interventionnelle), – Concours d’entrée à l’école d’infirmier(e) anesthésiste (dossier+ épreuves écrites + un oral), – 24 mois d’études menant au diplôme d’état d’infirmier anesthésiste (cours et stages, clôturés par un mémoire).

Une recette de formation, d’expériences professionnelles et de réussite qui délivre le statut d’infirmier(e) anesthesiste diplômé(e) d’ état (IADE).

En résumé :

L’IADE dispose d’un cursus de bac +5 comprenant 2 diplômes d’Etat sur une durée minimale de 7 ans d’activité professionnelle + études et/ou formations, le tout étant aujourd’hui reconnu à un niveau master.

 

Quel est son rôle

Le décret de compétence de l’IADE l’autorise à effectuer une anesthésie générale à condition qu’un médecin anesthésiste puisse intervenir à tout moment. Il assure l’entretien de l’anesthésie et ses adaptations liées aux impératifs de l’intervention chirurgicale, l’état de santé et les caractéristiques propres à chaque patient ainsi que la stabilité hémodynamique et ce, jusqu’au réveil du patient et son transfert en salle de réveil ou en service de réanimation (où ses compétences sont également recommandées). Il prend en toute autonomie de par sa formation ou sous couvert et/ou en accord avec le médecin anesthésiste les bonnes décisions pour veiller au bon déroulement de l’intervention, de l’anesthésie.

Avant l’intervention :

  • Être le garant de la sécurité et du bon fonctionnement de tout le matériel d’anesthésie sur le plan médicolégal en le vérifiant quotidiennement.
  • Valider dans ce sens « l’ouverture de la salle d’intervention  » en concertation avec l’équipe chirurgicale.
  • S’assurer à votre arrivée de votre identité, de votre date de naissance et de votre connaissance de l’intervention qui vous concerne et des risques inhérents à celle-ci.
  • Vérifier toutes les questions d’usage (respect du jeûne, absence de prothèse dentaire, de lentilles de contact, de l’existence ou non d’un terrain allergique …).
  • Contribuer à votre installation en coopération avec l’équipe chirurgicale en salle d’intervention.
  • Procéder à l’induction de l’anesthésie générale (vous endormir) avec l’aide d’un second spécialiste de l’anesthésie (médecin anesthésiste, interne en anesthésie ou second infirmier(e) anesthésiste). En fonction des établissements, cette organisation peut bien sûr être différente. Respectant la loi, l’infirmier(e) anesthésiste peut, à condition qu’un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment, et après qu’un médecin anesthésiste-réanimateur ait examiné le patient et établi le protocole, appliquer la technique d’anesthésie générale.

Il peut également participer à l’Anesthésie Locorégionale avec le médecin (par exemple péridurale),  technique retenue qui aura été choisie au préalable en consultation d’anesthésie.

 

« Formé à l’urgence vitale extra hospitalière, reconnu et recommandé par les hautes instances dans les SAMU »


 

Pendant l’intervention :

En fonction de votre état et de l’avancée de la chirurgie l’infirmier(e) anesthésiste va :

  • Injecter des produits anesthésiants afin que l’intervention se déroule dans les meilleures conditions.
  • Contribuer à maintenir vos fonctions vitales cardiaques et respiratoires modifiées par l’anesthésie et la chirurgie.
  • Être vigilant face à la baisse de votre température corporelle à l’aide de couvertures à air chaud, réchauffeurs de perfusions.
  • Prévenir les risques de nausées /vomissements liés aux effets secondaires des produits administrés pour votre anesthésie.
  • Anticiper votre douleur post opératoire liée à la chirurgie.
  • Contribuer à votre bien-être, votre sécurité pendant l’intervention et ce, jusqu’à la sortie en salle de réveil.
 

A retenir :

L’infirmier(e) anesthésiste vous prend en charge depuis votre arrivée au bloc opératoire jusqu’à votre transfert en salle de réveil. Vous y serez pris en charge par des infirmier(e)s ou infirmier(e)s anesthésistes qui s’occuperont de votre confort et de votre douleur avant que vous remontiez en toute sécurité dans votre chambre.

 

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D’autres champs de compétences

L’infirmier(e) anesthésiste participe à l’évolution de la profession dans le cadre de l’anesthésie réanimation en étant un acteur de la recherche médicale. Il participe également à la formation d’autres professionnels au sein de l’hôpital, dans des centres de formations, aux gestes d’urgences ou d’autres sujets qu’il maîtrise. Certains sont également formés à l’hypnose médicale, titulaire d’un DU (diplôme universitaire) d’algologie et sont acteurs de la prise en charge des douleurs chroniques via les centres/consultations douleurs. De même, il est le seul acteur paramédical formé à l’urgence vitale extra hospitalière, reconnu et recommandé par les hautes instances dans les SAMU. À ce sujet, il faut savoir que la volonté des premiers chefs de service de l’aide médicale urgente (anesthésistes réanimateurs le plus souvent) était de vouloir exporter sur le terrain (accidents routiers, détresses vitales etc etc) les techniques, l’expérience et le savoir déjà maitrisés et reconnus en intra hospitalier. Dès lors, positionner un personnel paramédical rigoureux, expérimenté, maitrisant parfaitement le matériel utilisé, ayant une connaissance approfondie de la pharmacologie, la technique, la gestuelle, la gestion de l’urgence et ce quel que soit le terrain (néonatalogie, polytraumatisés, transfert de patients instables…) devenait une évidence, un gage de sécurité supplémentaire.

Enfin, l’IADE intervient aussi dans le domaine de l’obstétrique. Dans de très nombreuses maternités, de par ses compétences en anesthésie/réanimation et analgésie loco régionale, sa place devient de plus en plus importante en assurant un gage de sécurité et de confort aux patientes. Que ce soit pour les révisions utérines, délivrances dirigées, hémorragies césariennes sous péridurale, rachianesthésie, anesthésie générale ou tout simplement sa contribution à la pose, la surveillance, les réinjections et l’adaptation au travail des péridurales son rôle est devenu prépondérant si ce n’est indispensable.

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