Des électrodes pour « re » marcher

Sebastian Tobler, au centre, marche grâce à la stimulation électrique de sa moelle épinière entouré de Grégoire Courtine, à droite, et de Jocelyne Bloch, à gauche, le 30 octobre 2018. © VALENTIN FLAURAUD / KEYSTONE


Grâce aux électrodes, quelques patients paraplégiques ont pu remarcher, nager ou même faire du vélo. C’est à Lausanne en Suisse, par un travail de recherche assidu, qu’une équipe de chercheurs est parvenue à faire remarcher trois patients paraplégiques. C’est à l’aide de stimulations électriques sur leur moelle épinière que les patients ont pu retrouver l’usage de leurs jambes. Alors qu’ils étaient dans l’incapacité de se déplacer à cause de leur handicap respectif impactant leurs membres inférieurs, ces trois hommes ont pu retrouver l’usage de leurs jambes le temps d’un instant grâce à des électrodes positionnées sur leur moelle épinière, l’effet a quasiment été instantané.
 
La manoeuvre consiste à implanter une quinzaine d’électrodes sur les patients, pour ensuite envoyer de faibles signaux électriques et stimuler de ce fait la moelle épinière sur des parties très précises. Ce sont la chirurgienne Jocelyne Bloch et le neuroscientifique Grégoire Courtine qui ont procédé à l’opération, la moelle épinière a naturellement établi le lien avec le cerveau.
 
En faire une thérapie pour tous

L’effet a été presque immédiat pour ces paraplégiques qui ont à nouveau pu tenir sur leurs jambes l’espace d’un instant. Il ne s’agit pas d’une marche en plein air car les patients se trouvaient sur un tapis roulant dans un laboratoire. Mais cette méthode a permis à l’un des patients de marcher pendant un kilomètre sans s’arrêter après cinq mois de rééducation. Cette technologie (courant électrique sur la moelle épinière) a déjà été utilisée en 2011 et en 2018 où les équipes de Jocelyne Bloch et Grégoire Courtine étaient parvenues à faire remarcher des patients.
 

C’est quand même un protocole thérapeutique qui demande beaucoup d’entraînement

 
Ce qui est inédit, c’est que les expérimentations médicales se concentrent « sur le fait de rétablir le mouvement » au lieu de chercher à réduire la douleur. Le but est de proposer cette solution à une échelle plus large d’ici quelques années. Cependant, il reste un inconvient de taille, la stimulation électrique disparaît aussitôt que les électrodes sont débranchées. Le maintien des patients sous assistance éléctrique est à proscrire car très épuisant pour les utilisateurs.
 
Selon Grégoire Courtine, pas question de parler de miracle : « C’est quand même un protocole thérapeutique qui demande beaucoup d’entraînement », a-t-il expliqué au micro de France Inter. « Nos participants tous les jours s’entraînent, une heure ou deux, quatre à cinq fois par jour, et après de nombreux mois d’entraînements, récupèrent la capacité à tenir debout, à marcher, quand la stimulation est allumée. »
 

Ces technologies médicales offrent un véritable espoir aux personnes paraplégiques et ouvrent de nouvelles perspectives de rééducation pour l’avenir

 

Étude parue dans la revue scientifique
Nature Medicine le 07.02.2022

2 réponses

  1. GHISLAINE VASSE dit :

    Bonjour, génial cette technique. J’aimerai que mon neveu qui a 30 ans ait recours à vous pour remarcher. Il avait 22 ans lorsque qu’il s’est renverser par une voiture lui était en moto, la voiture lui a coupé la priorité. Ses parents, dont mon frère, et Florian, maintenant en fauteuil roulant sont complètement anéanti. C’est un enfant unique, lorsqu’il est né ses parents avaient 40 ans,; Je leur ait fait passer une revue  » top santé » ou il y avait votre article, j’espère qu’ils vont essayer de vous contacter. Bravo à vous, continuer a aider ces personnes handicapé, si mon neveu Florian pouvait vous rencontrer il en serait très heureux, et ses parents n’ont parlons pas, les plus heureux au monde de voir leur fils remarcher, ils ont 72 ans, et ils appréhende leur jour ils partirons, ils se fond du soucis pour Florian. Ils habitent à St Jacques sur Darnètal (76) en France.

  2. charline langrand dit :

    j’ai 72 ans l’on me dit trop âgée pour un nouveau traîtement, j’ai eu la sep a 19 ans, je me destinais à la biologie, c’était le début de la maladie (névrite optique) j’étais très sportive, le sport m’a aidé, habitant près de la mer (dunkerque 16degrés) tous ls jours je nageais contrairement à l’avis médical, je boîtais et repartais correctement, beaucoup de randonéees, mon état s’est aggravé dû à de mauvaises chutes et un mauvais entourage mais je lutte encore marcher le rêve de ma vie

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