Chiens guides d'aveugles

Passage piéton avec un chien

A l’occasion d’une invitation dans les locaux de l’association Valentin Haüy à Lille, nous avons pu rencontrer Mme B, une personne non-voyante, qui a reçu un chien-guide. Elle nous a expliqué le chemin parcouru pour obtenir un chien-guide et ce qui a changé dans sa vie au quotidien.

La demande doit être faite par la personne non-voyante elle-même auprès du centre le plus proche. S’en suit alors de nombreuses étapes avant de pouvoir se déplacer de manière sûre et rapide aux côtés de son chien-guide.

Tout d’abord, la personne doit:

  • avoir un bon sens de l’orientation,

  • bien connaître son environnement immédiat,

  • être en forme physiquement

  • être capable de comprendre les capacités et les besoins du chien.

Elle devra ensuite effectuer un stage avec un éducateur en locomotion afin d’apprendre à se déplacer à l’aide d’une canne blanche. L’éducateur s’assure également que le futur maître connaisse les techniques de traversée de carrefour et de repérages. Cet exercice est très fastidieux selon Mme B car il demande beaucoup de concentration pour apprendre à se servir de ses pieds et de ses oreilles, et à différencier les bruits de la circulation de la ville ; cela engendre donc de la fatigue. Malheureusement, la canne ne prévient pas de tous les obstacles ; comme nous l’a expliqué Mme B par exemple, « un présentoir dans une pharmacie peut très vite se renverser, et il faut souvent slalomer pour arriver au comptoir de la même pharmacie ». Parallèlement à cet apprentissage, le chien-guide lui aussi apprend son futur métier (nous y reviendrons dans le prochain numéro).

Enfin, une fois que le chien et le demandeur sont prêts, un stage « de remise » se déroule pendant deux semaines. La première semaine se réalise à l’école pour familiariser le demandeur à son chien (lui mettre son harnais, s’occuper de lui, le caresser, le brosser). Ce premier contact est à la fois primordial et « magique ». Cette semaine permet également la création de liens d’affection entre le chien-guide et son nouveau maître. Ils vont apprendre à vivre et à se déplacer ensemble. Lors de la seconde semaine, l’éducateur se rend au domicile de la personne. Là, les rôles sont inversés : en effet, c’est le chien qui apprend à vivre avec son nouveau maître. Il apprend surtout les parcours qu’il devra faire. L’éducateur est présent pour modifier au besoin les parcours habituels pour que la nouvelle équipe se déplace en toute sécurité. Il faut noter tout de même que le chien a ses limites, il ne connaît pas le code de la route, ne sait pas identifier un chauffard, ne sait pas lire un plan ou le nom d’une rue, ne voit pas les couleurs des feux tricolores… !!

L’équipe ainsi formée est suivie pendant toute son existence jusqu’à la mise en retraite du chien, c’est à dire pendant une bonne dizaine d’années. Les éducateurs se déplacent pour des visites de contrôle et pour résoudre d’éventuels problèmes. Une fois à la retraite, le chien reste en général chez son maître ou dans la famille proche.

Le formidable gain de mobilité du non-voyant n’est cependant pas l’unique aspect de cette magnifique symbiose. Un chien-guide est un camarade, un ami, un compagnon de vie qui ressent vos coups de blues. Il est un admirable catalyseur social. En effet, il est impossible pour une personne non-voyante d’accrocher le regard pour engager une conversation. La présence d’un chien-guide est souvent le point de départ d’un échange. Le contact humain se fait beaucoup plus naturellement.

Le chien-guide donne l’espoir d’une indépendance et d’une liberté que la personne non-voyante ne peut avoir seule. Le chien rend les déplacements sûrs, confortables et nettement plus rapides. Il permet à son maître d’être plus détendu lors des déplacements. Mme B ne sort plus uniquement par nécessité mais aussi pour apprécier le bienfait d’une promenade. Cette nouvelle indépendance lui donne du courage et une plus grande confiance en elle.

https://www.hacavie.fr/

 

« Les chiens, ça console de tout. Même des hommes. C’est à se demander si nous méritons encore des bêtes comme ça. ». Paul Corteville.

 

 

Astrid CLUIS

Ergothérapeute

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8 réponses

  1. marina dit :

    pas mal

  2. alex dit :

    il et tro bowww le chien

  3. justine dit :

    Mme CLUIS, merci pour la retranscription de ce témoignage. je suis étudiante en ergothérapie, et m’intéresse à la problématique des chiens-guides. j’aimerais beaucoup savoir quel est votre rôle en tant qu’ergothérapeute auprès des personnes aveugles et de leur chien-guides?

  4. justine dit :

    j’espère que vous aurez le temps de me répondre…merci

  5. Hacavie dit :

    Justine, je ne joue aucun rôle auprès des chiens-guide. J’ai rencontré une famille d’accueil, une personne déficiente visuelle et la directrice de l’école de Wasquehal. A ma connaissance, il n’y a pas d’erothérapeute qui travaille avec les futurs chiens. Mais bien auprès des personnes déficientes visuelles.

  6. claire dit :

    bonjour je m’appelle claire est ma mere est touchée par la scléroses en plaque serai il possible qu’elle est un chien guide???
    merci d’avance

  7. clémence dit :

    Bonjour

    comment faire pour obtenir un chien-guide popur mon mari. il a un sens très développé pour les dangers. je veux lui offrir ce cadeau.

    Clémence
    République du BENIN

  8. lorelina fauquet dit :

    arrete ces pas des chein aveugle
    et vous explique surper mal

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