Fédération Francaise du sport adapté

LE SPORT POURQUOI ?

Dépassant le concept d’incapacité pour se consacrer à la valorisation des capacités de l’individu, le sport est un complément précieux aux soins, à l’éducation et au travail.

La pratique du sport développe une meilleure santé, un meilleur controle de son corps, une meilleure capacité de concentration, une plus grandeautonomie ; elle apporte également la joie d’agir, le gout de l’effort, la force de se dépasser, la confiance en soi, et le respect de l’autre.

Elle est enfin, pour un athlète, quelles que soient ses capacités, l’opportunité de développer un projet personnel, c’est à dire de se fixer un objectif, un calendrier, un programme.

Elle est, en outre, une opportunité de participer à de grandes fêtes fraternelles, incluant athlètes, sportifs, familles, élus et amis.

Le sport est tout à la fois un stimulant efficace, un cadre ludique, et une démarche rigoureuse ; cela dans le respect de règles établies et acceptées permettant la reconnaissance d’une performance individuelle significative quelles que soient les capacités de la personne.

Le sport, par passion, peut aussi faire parfois des miracles ; certains réussissent des performances en sport, impensables si on se cantonnait à juger leurs capacités dans leur simple vie quotidienne.

SPORT ET HANDICAP MENTAL, POURQUOI ?

Le sport est non seulement une activité efficace pour lutter contre la sédentarité et développer forme physique et intégration, mais, ludique par nature, il est avant tout source de plaisir voire de passion ; à tel point que, pour quelques uns, le sport peut devenir le noyau de leur projet personnel.

Le sport est également une initiation à l’instruction civique, une activité aux règles sociales strictes et simples, ou le profit et la sanction sont clairement liés à l’effort, à la régularité et à l’honnêteté, sans tricherie et sans injustice.

(Il suffit de voir le scandale provoqué par quelques cas de dopage dans le sport professionnel, pour réaliser combien le public rejette le manquement aux règles).

En outre, le sport ce n’est pas seulement taper dans un ballon, décocher une flèche ou sauter par dessus une barre, ce peut être aussi l’occasion de s’épanouir dans une activité sociale à laquelle on prend plaisir à s’intégrer en citoyen reconnu. Sans pratiquer une discipline, on peut participer, être assistant juge ou arbitre, aider à l’organisation, être supporter.

Enfin on peut également trouver dans le sport une opportunité de motivation dans le travail, comme aide dans une écurie de club, technicien de surface dans un complexe sportif, ou jardinier dans le stade de ses héros. Avoir un métier dans le secteur de sa passion, qui n’en rêve pas ?

LA FFSA

La Fédération Francaise du Sport Adapté, créée il y a trente ans, a délégation du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour organiser, développer, coordonner, et controler la pratique des activités physiques et sportives pour les enfants et adultes handicapés mentaux.

Cela signifie, en particulier, que la FFSA a délégation exclusive du Ministère de la Jeunesse et des Sports,

· pour établir des règlements de pratique adaptés aux personnes handicapées mentales,

· pour dispenser des formations diplomantes permettant l’encadrement sportif bénévole ou rémunéré des personnes handicapées mentales,

· pour attribuer les titres nationaux dans toutes les disciplines sportives adaptées.

La FFSA a également mission de recherche sur le sport adapté, et représente la France dans les instances internationales du sport adapté. Elle est membre du Comité National Olympique et Sportif Francais, de L’Association Internationale du Sport pour les Personnes Handicapées Mentales (INAS-FID) et assure la vice-présidence du Comité Paralympique Francais.

28 000 licenciés, 600 associations sportives, 5 000 cadres et entraîneurs, bénévoles permanents, plus de 1 000 rencontres organisées chaque année, plusieurs centaines d’éducateurs formés et diplomés chaque année.

Plus de 20 disciplines y sont pratiquées dans un cadre adapté, tant au plan de l’organisation et des programmes, qu’à ceux de l’encadrement, des équipements et des règlements.

Ces disciplines permettent à chacune et à chacun de trouver sa joie : natation, pétanque, football, athlétisme, basket ball, équitation, tennis de table, judo, tir à l’arc, cyclisme, ski, escalade, badminton, voile, pour n’en citer que quelques unes.

Toutes ces disciplines sont pratiquées dans le cadre des loisirs, ou de la compétition adaptée, ou dans de le cadre d’activités intégrées à celles de sportifs valides.

Une discipline est propre au Sport Adapté : « les activités motrices », qui s’adressent aux sportifs atteints de handicaps associés et qui sont une passerelle entre la réadaptation et le sport. Elles concernent environ 6000 pratiquants, soit près d’un quart de notre effectif.

Quelles que soient ces disciplines, quelle que soit leur forme de pratique, la FFSA offre à ces sportifs et à leur entourage la même qualité d’encadrement, d’équipement et d’organisation que n’importe quelle autre fédération sportive. C’est le respect du aux athlètes.

tre une source de mieux être ; de trouver et de pratiquer la discipline de leur choix, celle qui est la plus adaptée et dans laquelle ils se sentent le mieux ; de la pratiquer dans les meilleures conditions, sous la forme de leur choix ; de la pratiquer autant qu’ils le souhaitent ; de la pratiquer en pleine citoyenneté,

LA COMPETITION A TOUS LES NIVEAUX, POURQUOI ?

Le mariage d’une population souvent percue comme exclue, avec le concept de compétition, porteur du symbole de l’élitisme, lui même inévitablement générateur d’une autre forme d’exclusion, peut paraître paradoxal au premier abord, sinon antinomique.

Au mieux, l’on pourrait nous reprocher de chercher à offrir, par le biais de la compétition, une identification à des valeurs artificielles parfois trop médiatisées.

Il s’agirait alors plus de « singer les champions » que de développer les valeurs du sport. C’est faux !

Pour la FFSA, si la compétition ne peut être une fin en soi, elle est, en revanche, un vecteur privilégié pour accéder à l’épanouissement et à l’intégration des sportifs.

(C’est aussi, très exceptionnellement, pour le plus haut niveau, au travers de manifestations comme les Jeux Paralympiques, de concourir à l’amélioration de l’image de la personne handicapée dans l’opinion publique).

En fait, le considérable apport quotidien de la compétition, en faveur de l’ensemble des pratiquants du Sport Adapté, c’est de pouvoir utiliser des structures éprouvées pour développer avec plus de rigueur une démarche éducative.Chaque rencontre sportive est une opportunité qui permet au sportif, quel que soit son niveau, et à son entraîneur de se fixer un objectif, de développer un projet, et d’établir un programme en ce sens, de valoriser ses efforts, de valider sa progression.

Il s’agit d’utiliser la culture et le savoir de la démarche sportive traditionnelle pour faire accomplir des progrès plus rapidement au sportif.

Mais si la compétition est toute à la fois un stimulant efficace, un cadre ludique, et une démarche rigoureuse, nous ne la laissons jamais devenir une méthode de sélection au profit d’une élite. Ce serait, dans notre cas, particulièrement absurde ; notre objectif est l’intégration, non l’exclusion des plus faibles.

Notre souci permanent est de rester proche de la pratique quotidienne, proche de tous nos sportifs et de leur encadrement. Notre vrai défi, encore une fois, est d’insuffler à chacun de nos licenciés, grâce au sport, la joie d’agir, le gout de l’effort, la force de se dépasser, la confiance en soi, et le respect de l’autre. La compétition nous y aide.

La devise de notre fédération résume notre esprit :

« A chacun son défi », les sportifs de la FFSA y font honneur chaque jour.

INTEGRER, GRACE A LA FFSA : COMMENT ?

La France est un des rares pays au monde à disposer d’une fédération officielle, consacrée aux personnes handicapées mentales.

L’existence de fédérations sportives consacrées aux personnes handicapées est, selon les sensibilités, facteur de ségrégation (en confinant certains citoyens à ne se comparer qu’entre « exclus »), ou facteur d’intégration (en donnant à certains citoyens l’accès à une activité impossible à pratiquer aujourd’hui dans une fédération ordinaire).

La FFSA concoure à l’intégration de tous ses licenciés, avant tout en permettant à tous ses sportifs de pratiquer comme tout un chacun, y compris par la compétition, alors que, le plus souvent, leur handicap ne leur permet pas d’intégrer les règlements concus pour les valides.

Mais aussi, à l’occasion de nos rencontres nationales : en offrant l’accès, aux sites les plus prestigieux du sport ; en profitant de la participation systématique d’arbitres officiels des fédérations délégataires de disciplines ; en accueillant de grands champions amis qui, par leur présence, apportent leur respect et leurs encouragements à nos athlètes ; en obtenant l’attention et l’implication actives des villes, des départements et des régions ; par l’existence et le respect d’un règlement, adapté, permettant à nos athlètes de se dépasser dans la sécurité d’une performance significative et reconnue ; par l’organisation de grandes fêtes, avec tous ces acteurs handicapés et valides, réunis dans l’amitié et dans la passion commune du sport.

Pendant nos rencontres, quelle que soit la discipline, nos sportifs et leurs entraîneurs sont exemplaires en matière d’engagement, de courage, de joie, dans un total respect des règles, des décisions et des adversaires. L’exemple que donnent les licenciés du Sport Adapté aux spectateurs de nos rencontres, en particulier aux personnalités du sport et aux élus, est un facteur d’intégration des plus spectaculaires.

C’est à travers cette approche que nous pensons vivre vraiment l’esprit olympique, et que nous considérons la pratique compétitive comme un outil privilégié au service du citoyen sportif.

L’intégration au milieu sportif ordinaire, par la FFSA :

Notre idéal serait de ne pas avoir de licenciés, que tous nos sportifs puissent pratiquer la discipline de leur choix en club ordinaire ; que les éducateurs sportifs des fédérations ordinaires soient formés à l’encadrement des personnes handicapées mentales, à la mise au point de règlements adaptés, et à l’organisation de rencontres adaptées.

Nous développons des conventions avec les fédérations délégataires de disciplines, prévoyant la formation optionnelle de leurs éducateurs sportifs à l’encadrement des personnes handicapées mentales, la collaboration dans l’établissement de nos règlements de disciplines sportives, et leur participation technique dans l’organisation de nos rencontres. C’est une priorité. Dix conventions de ce type ont été déjà signées ; c’est une des preuves de notre volonté farouche d’intégration ; mais pas n’importe comment : il ne suffit pas de mélanger pour intégrer ; intégrer, ce n’est pas nier ou ignorer les différences ; intégrer c’est non seulement respecter la personne dans sa similitude mais aussi dans ses particularités ; cette personne que la langue francaise désigne si bien sous les vocables « d’individu » ou de « particulier ». Tout simplement une « citoyenne » ou un « citoyen ».

CONCLUSION

Le sport n’est pas la panacée, mais il est, pour certains, une opportunité formidable d’épanouissement et nul n’a le droit de ne pas permettre à chacun, quel qu’il soit, de pratiquer, en tout cas d’essayer, dans un cadre adapté à sa personne.

L’objectif de la FFSA est simplement de donner l’opportunité à chacun, quelles que soient ses capacités, de découvrir la passion du sport, dans le total respect de l’autre, au seul service de son plaisir, de sa performance, de sa sécurité et de son intégration.

GEORGE-RAY JABALOT, Président de la

Fédération Francaise du Sport Adapté

 

 

2 réponses

  1. patrick dit :

    rechgerche infos surtennis de table ffsa

  2. hacavie dit :

    Davantage de renseignements sur http://www.ffsa.asso.fr...

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